dimanche 21 novembre 2010

Zlatan, le guide du Milan AC



Pestiféré au FC Barcelone, Zlatan Ibrahimovic a signé au Milan AC en juin dernier. Celui qui a déjà porté les couleurs de l’Inter Milan et la Juventus Turin connaît parfaitement le championnat italien. Au sein d’une équipe qui compte sur lui, le suédois revit et oublie l’épisode catalan. Pour le plus grand bonheur des supporters de San Siro.


« Ibracadabra » devait s’épanouir comme jamais au FC Barcelone. Aux côtés de Lionel Messi, Andres Iniesta et Xavi, le joueur allait bénéficier d’une ribambelle d’occasions pour faire parler ses qualités de finisseur. Mais il n’en fut rien. Individualiste, Ibrahimovic n’a pas adhéré au discours de Josep Guardiola, entraineur barcelonais. Surtout, on lui a reproché de ne pas effectuer le même travail de sape que son prédécesseur Samuel Eto’o. Il était pourtant facile à deviner que le suédois n’avait pas le même profil que le camerounais. Prodigieux balle aux pieds, l’ancien joueur de l’Ajax Amsterdam n’a jamais brillé pour son replacement défensif ou son sens du collectif. Après une saison où il a marqué 16 buts en Liga, le natif de Malmö a été prié de faire ses valises.

Le Milan AC a profité de l’aubaine. Les dirigeants lombards, vexés par le triplé du rival intériste la saison dernière, cherchait des joueurs confirmés et revanchards. Zlatan remplissait à merveille ces conditions. Le suédois n’est pas un joueur comme les autres. Son ego surdimensionné n’a pas d’équivalent si on excepte Cristiano Ronaldo. Massimiliano Allegri l’a bien compris. Malgré la présence de Ronaldinho, Clarence Seedorf, Robinho, Alexandre Pato ou Philippo Inzaghi, il a placé « Ibracadabra » au dessus du groupe, construisant le jeu offensif de son équipe en fonction des qualités de l’ancien barcelonais. Lorsque vous lui faites confiance, Zlatan vous le rend bien. Depuis le début de la saison, il guide son équipe vers les sommets. Les supporters l’ont adopté, aussi bien pour ses performances que pour ses déclarations, comme celles où il a dit vouloir finir au Milan et avoir oublié l’Inter. Nul doute que son but décisif dans le derby, et sa magnifique réalisation hier contre la Fiorentina, ont convaincu les derniers sceptiques.

Il est néanmoins encore bien trop tôt pour affirmer que les rossoneri redeviendront rois d’Italie. Mais avec un joueur du calibre de Zlatan, ils peuvent espérer briser l’hégémonie de leur rival intériste, ce qui est déjà beaucoup. Il convient également de noter que dans le sillage du suédois, certains joueurs retrouvent des couleurs. C’est notamment le cas de Mathieu Flamini, titulaire depuis quelques rencontres et de nouveau convaincant. Si l’ancien protégé d’Arsène Wenger à Arsenal parvient à confirmer ses prometteuses apparitions, nul doute qu’il redeviendra une option pour le milieu de terrain tricolore, qui ne manque décidemment pas de qualité avec Yoann Gourcuff, Samir Nasri, Alou Diarra, Yann M’Vila, Abou Diaby et Jérémy Toulalan.

Darinh Mongkhoun

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