Depuis le début de saison, Javier Pastore illumine le jeu de l’US Palerme. Le prodige argentin évolue à un niveau de jeu sidérant. Leader technique, buteur et passeur, il sait déjà tout faire. A seulement 21 ans, celui que beaucoup d’observateurs comparent à Kaka est en train de franchir un palier.
Dans l’anonymat de la seconde division argentine, Javier Pastore est parvenu à se faire repérer par Huracan, club de Primera División. Le jeune meneur brille dans un championnat où la pression est très forte. Après une saison convaincante, l’US Palerme mise sur ce jeune espoir. L’acclimatation est difficile. Son premier exercice italien, mélange de prestations mitigés et de coups d’éclats, lui permet d’être appelé en sélection pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Revigoré par cette convocation grâce à laquelle il a partagé le quotidien de joueurs comme Carlos Tevez, Lionel Messi ou Gonzalo Higuain, Javier Pastore réalise un début de saison fantastique.
En 12 matchs, le meneur de jeu a déjà inscrit 7 buts, dont un triplé contre Catane ce week-end. Cette performance illustre à quel point Javier Pastore est un joueur complet, puisqu’il a marqué de la tête, du pied droit puis du pied gauche. Réaliser ce genre de match dans le derby de Sicile prouve également sa grande force mentale. La comparaison avec Kaka n’est pas anodine, tant on croirait voir le Ballon d’Or 2007 quand on regarde Pastore : même élégance balle aux pieds, même capacité à créer le danger seul ou en combinaison avec ses partenaires, même frappe de balle et surtout même efficacité.
Avec le talent qui est le sien, on doute que Javier Pastore ne va pas tarder à aller voir plus haut, comme l’ont fait les anciens palermitains Luca Toni ou Fabio Grosso avant lui. Rejoindre un grand club ne sera qu’une formalité pour le joueur, à condition que son club ne se montre pas trop gourmand. Les dirigeants siciliens, devant l’intérêt de Lyon en juin dernier, avaient déclaré que son prodige ne partirait pas pour moins de 40 millions d’euros. Un prix qui a sûrement enflé en raison des excellentes performances actuelles. Une seule chose est sûre : le sélectionneur Sergio Batista et son illustre adjoint Gabriel Batistuta ont des raisons de croire en des lendemains qui chantent. Alors qu’ils comptaient déjà sur un messie, voici qu’un pasteur arrive pour l’épauler.
Darinh Mongkhoun
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