jeudi 4 novembre 2010

L’OL à un but d'être grand



L’OL n’a jamais vécu au rythme de crises internes. Pourtant, depuis quelques semaines, les supporters ne cessent de demander la démission de Claude Puel. Ce match à Lisbonne, le centième du club en Ligue des Champions, était l’occasion parfaite pour remettre les pendules à l’heure.




Un centième match de Ligue des Champions, il n’y a pas mieux pour faire taire les critiques. En gagnant contre le Benfica, l’Olympique Lyonnais avait l’opportunité de se réconcilier avec ses supporters mécontents suite au plus mauvais départ du club en championnat depuis une quinzaine d’années. Cela aurait sans doute également aidé la cause de Claude Puel, devenu leur cible privilégiée. Avec une victoire, Jean-Michel Aulas aurait eu la possibilité de légitimer le maintien de son entraineur.

Un résultat positif aurait également renforcé l’image du club sur la scène internationale. Empocher une huitième qualification de suite pour le second tour de la plus prestigieuse compétition européenne lors de son centième match, on peut difficilement faire mieux au niveau du symbole. Les dirigeants lyonnais n’auraient pas manqué de mettre en avant cette régularité assez exceptionnelle dont bon nombre de grands clubs ne peuvent se vanter. D’un point de vue entrepreneurial, Jean-Michel Aulas aurait certainement vu d’un bon œil un tel scénario. Son club côté en bourse repose sur une forte stabilité sportive, véritable base du système qu’il a mis en place. Je ne doute pas une seconde que le service de relations publiques lyonnais avait déjà préparé une jolie campagne de communication pour rassurer ses partenaires et en attirer de nouveaux.

Présents à Lisbonne, le président lyonnais et son conseiller Bernard Lacombe imaginaient sans doute passer une toute autre soirée. Après avoir bien entamé son match, avec deux buts de Jimmy Briand logiquement annulés pour hors-jeu, l’OL s’est littéralement endormi. Le score à la pause était déjà de 3-0, avant que Fábio Coentrão ne marque à nouveau. La réaction tardive de l’OL n’a pas suffit à rapporter le point qui les aurait qualifié. Dommage, car à un but près, la presse aurait loué leur grande force de réaction et aurait salué leur huitième qualification consécutive, tandis que les supporters auraient jubilé après un tel retournement de situation. Et mon article aurait été tout autre car il aurait fait état d’un club français devenu grand à l’échelle européenne.

Darinh Mongkhoun

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