dimanche 7 novembre 2010

Le « clasico » : ici c’est Paris !



Chaque année, le match qui oppose Paris et Marseille retient l’attention de l’ensemble des acteurs du football français. Cependant, nombreux ont été les matchs pauvres entre ces deux équipes. Ce soir, dans un Parc des Princes retrouvé, le spectacle était au rendez-vous.


Dès la deuxième minute, le ton était donné. Ludovic Giuly frappait le premier, obligeant Steve Mandanda à se coucher. Le rythme s’intensifiait, avec une nouvelle occasion parisienne : la doublure d’Hugo Lloris en équipe de France repoussait mal une frappe de Nenê. En mal de confiance depuis quelques semaines, Mevlut Erding était à l’affut pour l’ouverture du score. Quelques minutes plus tard, Nenê gratifiait le public du Parc des Princes en lançant Guillaume Hoarau d’une splendide louche. L’international français, également peu en verve ces derniers temps, frappait en première intention comme le ferait un attaquant en pleine bourre. On se dit alors que l’OM va passer une mauvaise soirée. Pourtant, André-Pierre Gignac s’arrachait pour passer Sylvain Armand et remettre le ballon dans la surface. Apoula Edel remettait, comme l’année dernière, le ballon dans les pieds d’un Lucho qui ne se privait pas pour réduire le score. On se dit alors que ce match va partir dans tous les sens, à l’instar de la fantastique opposition l’année dernière entre l’OM et l’OL, qui s’était soldé par un 5-5.

Ce but a remis l’OM sur de bons rails. Beaucoup moins apathiques qu’en début de match, les marseillais ont poussé pour égaliser. André-Pierre Gignac loupait même un duel contre Edel qui avait laissé trainer sa jambe. Le rythme est tombé en seconde période, avec des parisiens laissant l’initiative du jeu aux marseillais. Bien que plaisant, ce second acte était bien moins spectaculaire et haletant que le premier. Au final, la victoire du PSG me semble méritée au vu du match. Je retiens le gros match de Guillaume Hoarau. Outre son but, l’attaquant parisien a été très présent, avec plus de 10 kilomètres parcourus et notamment un beau retour défensif à la 75eme minute, véritable symbole de son implication de ce soir.

« Lalalalala… Paris SG  » « Nous sommes les parisiens, et nous chantons en chœur. Nous sommes les parisiens, fiers de nos couleurs » « Marseille, Marseille, on t’en… » « Mais ils sont où les marseillais ? » « Qui ne saute pas les marseillais »… Ces chants avaient disparu depuis le début de saison. Ils sont revenus grâce à la magie de ce match qui a fait revenir les habitués du Parc des Princes. Bien que je ne sois pas retourné au stade cette année, les échos de mes amis étaient négatifs. Ils déploraient tous une ambiance perdue. Ce match a sans doute ravivé leurs espoirs. Le public a été fidèle à lui-même : chaque contrôle ou passe ratée de Marseille était applaudi ironiquement, Gabriel Heinze a été conspué à chaque ballon, les noms de Mevlut Erding et Ludovic Giuly ont été scandés à leur sortie… Le temps d’un soir, le Parc des Princes est redevenu propriété du Paris Saint-Germain, après un match contre Dortmund où les supporters allemands se sentaient légitimement chez eux tant ils ont éteint les chants parisiens. Je vous avoue que je craignais un stade acquis à la cause marseillaise, je me suis trompé sur toute la ligne et en suis ravi. Pour le PSG, le retour des vrais fans est au moins aussi positif que le résultat du match.

Darinh Mongkhoun

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