S’amuser à deviner l’issue d’un championnat, c’est le jeu préféré de tous les amoureux du football. Aujourd’hui, je m’aventure dans ce difficile exercice, où j’ai toujours été moyen… Aujourd’hui, place aux cinq dernières places.
Pour la place de vingtième, je ne vois qu’Arles-Avignon. Même si la série de défaites a été enrayée depuis l’arrivée de Faruk Hadzibegic, le promu compte déjà 8 points de retard sur l’avant-dernier. Une série de 4-5 victoires suffirait certainement pour sortir de la zone rouge. Mais une formation qui a aligné plus de 10 défaites consécutives est-elle capable d’une telle performance ?
Ce qui peut tout changer : Que Franck Dja DjéDjé et Camel Meriem forment un duo intenable qui permette à Arles-Avignon d’enchainer les victoires. C’est la seule probabilité que j’ai trouvée…
Pour l’avant-dernière place, je place avec une larme à l’œil l’AS Monaco. L’équipe princière ne ressemble plus à rien depuis… le départ de Didier Deschamps en 2005. Les joueurs, les entraineurs et même les dirigeants se succèdent depuis quelques saisons. Même l’expérimenté Guy Lacombe ne sait plus quoi faire. Seul Arles-Avignon compte moins de victoires que Monaco. Comme un symbole, Stéphane Ruffier, qui était le dernier à entretenir une ambition sportive à Monaco, semble résigné et exprime ses envies d’ailleurs.
Ce qui peut tout changer : Depuis le départ de Nenê, il est le seul à donner ponctuellement une raison de se lever aux rares spectateurs de Louis II. Park Chu-Young est un des joueurs les plus remuants du championnat. Dieumerci Mbokani et Daniel Niculae constituant deux nouvelles erreurs de casting, le coréen porte seul tous les espoirs du Rocher. Il n’est malheureusement pas capable d’endosser un costume de sauveur à chaque rencontre.
Le dernier relégué sera Lens. L’équipe de Jean-Guy Wallemme est minée par des conflits internes, matérialisée par la prise de bec entre Yohan Démont et Nenad Kovacevic. Si le calme semble revenu, l’équilibre reste précaire. Les errements défensifs lensois, ajoutés au manque de talent offensif, font du club de Gervais Martel un candidat à la descente.
Ce qui peut tout changer : Une révolte n’est pas à exclure. Certains joueurs de Lens ont beaucoup de tempérament, comme Démont, Kovacevic ou Vedran Runje. S’ils utilisent leur hargne à bon escient, ils peuvent pousser leur équipe à se transcender, et à grappiller des points en compensant leur manque de talent par un mental à toute épreuve.
Je vois bien Caen finir premier non-relégable. Le groupe est soudé autour de leur coach Franck Dumas. Après un bon départ, les jeunes caennais accusent le coup. Mais l’efficacité de Youssef El-Arabi et le talent de Yohan Mollo peuvent permettre Stade Malherbe de Caen d’arracher le maintien. On ne bat pas Lyon et Marseille par hasard.
Ce qui peut tout changer : Caen est embourbé dans une série de défaites, plongé dans le traditionnel vide que traverse chaque équipe qui se voit tutoyer trop tôt les sommets. Attention à vite en sortir.
Enfin, je place Nancy à la seizième place du championnat. L’équipe de Pablo Correa traverse une période difficile, mais le retour en forme de Marama Vahirua va leur faire le plus grand bien. Le tahitien, sans doute un des joueurs les plus créatifs de Ligue 1, peut emmener dans son sillage une équipe nancéenne où évoluent d’autres bons joueurs, à l’image d’un Julien Féret présélectionné en équipe de France.
Ce qui peut tout changer : Je ne vois pas Nancy plus bas que cette seizième place. Ils peuvent néanmoins faire mieux, surtout si la malchance les abandonne enfin. Car entre le but de Loïc Rémy qui s’était essuyé au préalable les crampons sur le visage de Damien Grégorini, ou celui de Wendel, accordé alors que le brésilien « marque » de la main et que la balle ne franchit pas la ligne, on ne peut pas dire que l’ASNL soit bien lotie !
Darinh Mongkhoun
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