Ligue 1 : retour sur la 10eme journée

Ce week-end, les favoris du championnat ont décidé de ne pas gagner. Bien malin est celui qui prévoyait les résultats de cette 10eme journée. Voici pour vous le résumé d’un week-end inattendu sur les terrains de Ligue 1.

Nancy avait à cœur de gagner suite à sa défaite controversée contre Marseille. Dès le début de match, Julien Féret a marqué le but de la victoire d’une frappe lointaine. Le joueur, que Laurent Blanc avait inclus dans sa liste élargie pour les matchs contre la Roumanie et le Luxembourg, offre 3 points précieux à son équipe. Lorient n’a pas su bonifier sa victoire de la semaine dernière, et confirme une certaine instabilité depuis le début de la saison.

Le duel fratricide de la famille Marveaux a souri à l’aîné Joris, défenseur et buteur pour le compte de Montpellier. Son frère Sylvain, pourtant beaucoup plus talentueux, n’a pas su faire la différence pour le leader rennais. Une équipe qui souffre de l'absence d’éléments offensifs et qui va avoir bien du mal à conserver cette première place en continuant ainsi. Frédéric Antonetti ne pourra pas faire de miracles jusqu’en mai.

Saint-Etienne aurait pu profiter de cette défaite rennaise, mais Dimitri Payet a envoyé le ballon au dessus des cages sur penalty en toute fin de match. Youssef El-Arabi, révélation caennaise que Franck Dumas souhaite préserver, avait ouvert le score en première période. Emmanuel Rivière lui a répondu en fin de match. L’avant-centre des Espoirs a avoué après le match qu’il était probablement en position de hors jeu. Au final, personne ne se plaint de ce match nul, et surtout pas Christophe Galtier, conscient que malgré le penalty raté en fin de match, son équipe n’avait pas tout fait pour gagner.

Lens a arraché la victoire dans les arrêts de jeu grâce à un but de son international tunisien Issam Jemaa. Il est curieux de voir à quel point l’attaquant lensois est seul dans la surface au moment de son but. Peu importe, Lens gagne enfin, pour la plus grande joie de Jean-Guy Walleme. Le coach lensois, un brin superstitieux, s’était coupé les cheveux pour conjurer le mauvais sort. Cela semble fonctionner. Cependant, il est encore bien trop tôt pour dire que les lensois sont tirés d’affaire.

Brest a joué le contre sur le terrain de Bordeaux. Les bordelais se sont montrés dangereux à de nombreuses occasions mais n’ont pas trompé la vigilance de Steeve Elana, invaincu depuis 7 matchs. Romain Poyet, esseulé au premier poteau, a marqué le premier but brestois sur corner en début de match. Un contre mené par Nolan Roux était conclu en fin de match par Benoît Lesomier. Les bretons ont donné une leçon de réalisme aux joueurs de Jean Tigana.

Rien ne va plus à Monaco. L’ASM, qui change chaque année une grande partie de son effectif, ne forme pas une véritable équipe. Stéphane Ruffier, et dans une moindre mesure Park Chu-Young, semblent être les seuls à se préoccuper des résultats sportifs de Monaco. La sortie d’Alonso sous les sifflets du public de Louis II en dit long : le public monégasque n’est pas le plus agité du championnat, le voir craquer confirme que rien ne va plus sur le Rocher. Grégory Pujol a su en profiter à deux reprises. Si son premier but a été mis en avant par le Canal Football Club, je préfère amplement sa seconde réalisation, d’une jolie tête plongeante. Valenciennes rentre logiquement avec les 3 points de la victoire.

La jeunesse sochalienne n’y arrive plus. Défaits la journée précédente, ils ont encore cédé les points, face à Toulouse cette fois-ci. Si les attaquants ne marquent pas, les défenseurs comme Daniel Congré et Mauro Cetto s’en chargent. Geoffrey Tulasne a beau inscrire son premier but sous les couleurs sochaliennes, ce sont bien les toulousains qui repartent avec les 3 points. Le portugais Paulo Machado a réalisé un bon match, notamment sur coup de pied arrêté.

Arles-Avignon a bien failli gagner son premier match cette année face à Lyon. Sans doute diminués par leur match contre Benfica mercredi, les joueurs lyonnais n’ont pas su faire la différence. Franck Dja Djedje profitait de la passivité de Cris et Pape Diakhaté pour aller battre Hugo Lloris en première mi-temps. L’égalisation de Jimmy Briand au retour des vestiaires permet à Lyon de ne pas perdre. Mais pour les hommes de Claude Puel, il s’agit bien d’un coup d’arrêt après un redressement observé ces derniers temps, tant en Ligue des Champions qu’en championnat.

Il faudra attendre encore un peu avant de dire que Paris est redevenu magique. Pourtant, tout pensait à croire que le PSG allait balayer des auxerrois peu en confiance. Nené marquait dès la première minute, d’une frappe enroulée qui lobait un Olivier Sorin trop avancé. Mais alors que la défense parisienne se montrait intraitable ces derniers temps, les joueurs d’Antoine Kombouaré vont se relâcher. Jean Pascal Mignot profitait d’un cafouillage pour égaliser dès la 4eme minute. Roy Contout donnait l’avantage à l’AJA suite à un contre bien mené, même si je me demande encore comment il peut exister une telle différence de vitesse et d’envie entre Dennis Oliech, passeur décisif, et Saka Tiéné, défenseur dépassé. Enfin, à la 24eme minute, Benoît Pedretti lançait Julien Quercia à la limite du hors-jeu. L’auxerrois profite de la sortie d’un Edel un peu lent pour passer le gardien en vitesse et redresser le ballon dans le but vide. Les parisiens, sifflés à leur sortie du terrain, vont réaliser une seconde période bien plus engagée. Il semble que le discours du coach les a réveillés. Nené inscrivait un nouveau but sur un penalty indiscutable, qui faisait oublier une occasion qu’il n’a pas su conclure 5 minutes plus tôt. Le brésilien tente alors de prendre les choses en main mais son coup franc en force en fin de match était détourné par Sorin. Les auxerrois reprennent des couleurs et partent du Parc des Princes avec le sourire.

La bonne opération de la journée est à mettre au crédit de l’OM. Sur le terrain de Lille, les marseillais se sont réveillés après une première période inquiétante, durant laquelle les lillois ont dominé l’OM de la tête aux pieds. Yohan Cabaye ouvrait logiquement le score et il était impossible de prévoir le renouveau marseillais. Didier Deschamps a semble-t-il trouvé les mots justes à la pause : ses joueurs se sont montrés bien plus appliqués et concernés, et Loïc Rémy confirme sa bonne forme actuelle en égalisant d’une frappe puissante à la 54eme minute. Lucho donnait l’avantage à son équipe à la 71eme minute, suite à une passe involontaire d’Adil Rami. Loïc Rémy donne ensuite un avantage décisif à son équipe suite à un corner de Cheyrou. Marseille fait un bond au classement et confirme son embellie après un début de saison poussif.

Contrairement à la 9eme journée, ce week-end n'a pas été l'occasion d'admirer beaucoup de beaux gestes. On retient cependant le joli but de Nené et dans une moindre mesure le second but de Pujol. Joueurs de Ligue 1, on attend plus de vous !

Darinh Mongkhoun