Cette année, le Ballon d’Or sera accompagné d’un titre qui récompensera le meilleur entraineur de l’année. Malgré le titre de champion du monde décroché par Vincente Del Bosque, personne n’est dupe : le lauréat ne peut être que José Mourinho.
José Mourinho n’est pas homme à se cacher derrière une fausse modestie. Ainsi, lors d’un entretien avec David Astorga, il répond avec franchise qu’il se voit comme favori pour le titre d’entraineur de l’année, qui sera remis lors du Gala FIFA Ballon d’Or le 10 janvier prochain. Il est difficile de contredire le technicien portugais, qui a tout gagné avec l’Inter en 2010, soit le championnat, la Coupe d’Italie et la prestigieuse Ligue des Champions. Contrairement aux trois précédentes éditions de l’épreuve reine, qui étaient marquées par l’emprise d’un joueur (Kaka, Cristiano Ronaldo, puis Lionel Messi), on a vraiment eu l’impression que le principal artisan de la victoire intériste était sur le bord du terrain…
Qu’on aime ou pas la personnalité exubérante de José Mourinho, peu importe. Ses équipes ne produisent que rarement un football de rêve, mais le « Special One » n’en a cure. Le portugais est une machine à gagner, qui a plus souvent terminé premier de son championnat qu’à n’importe quelle autre place ! Avoir José Mourinho sur le banc est une telle assurance de victoires que le Real Madrid a dépensé 8 millions d’euros pour le débaucher, un record pour un entraineur. Et lorsque son équipe balbutie son football en début de saison, le coach ne se démonte pas et promet aux supporters que le travail va finir par payer. Mieux : il respecte la culture madrilène et déclare exiger de son équipe qu'elle joue de façon spectaculaire. On connaît le résultat : l’équipe madrilène enchaine les cartons depuis quelques semaines. Gonglés à bloc par le discours de Mourinho, Cristiano Ronaldo, Gonzalo Higuain et Mesut Ozil semblent imbattables.
Annoncer le triomphe du « Special One » semble risqué, tant ses concurrents sont de sacrés clients. Carlo Ancelotti, champion d’Angleterre en titre, a fait de Chelsea un rouleau compresseur impressionnant. Vincente Del Bosque a conduit l’Espagne à son premier titre de champion du monde tandis que Josep Guardiola est double champion d’Espagne en titre. Sir Alex Ferguson est l’entraineur le plus titré de la Premier League, considéré par beaucoup comme le meilleur championnat d’Europe. Joachim Löw et Oscar Tabarez ont mené leurs sélections en demi-finale de la Coupe du Monde. Bert van Marwijk les surpasse puisqu’il a emmené les Pays-Bas en finale de la compétition. Louis Van Gaal a réalisé le doublé coupe-championnat avec le Bayern, mais a perdu en finale de la Ligue des Champions face à l’Inter. Arsène Wenger a fait d’Arsenal une des équipes les plus belles à voir jouer en Europe… Cette liste d’arguments ne représente cependant pas grand-chose face à José Mourinho et son année 2010 couronnée de succès. Plus que tout autre, l’entraineur mérite son surnom de « Special One ». Contrairement à Lebron James, le portugais ne connaît que la victoire. Il règne sans partage sur la planète football et de ce fait, il ne fait aucun doute pour moi qu'il recevra le 10 janvier prochain un nouveau trophée à poser au dessus de sa cheminée. Si jamais il reste de la place…
Darinh Mongkhoun
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